Saikle casse les codes de la vente de vélos d'occasion

La plateforme qui réinvente le vélo de seconde main 💪

Logo saikle vélo d'occasion

Ils sont deux et n'ont pas froid aux yeux.

Depuis quelques semaines, nous avons vu débarqué comme un boulet de canon une nouvelle plateforme de vente de vélos d'occasion. Séduit par leur concept et leur énergie, nous avons proposé à Jean et Alexis de nous raconter leur projet intitulé "Saikle".

Vous allez découvrir comment ils ont tiré profit de leur expérience professionnelle pour créer un site singulier (et hyper design) centré sur les problèmes réels des acheteurs de vélos d'occasion.

Qui a fondé "Saikle" et quand cette aventure a-t-elle démarré ?

Et bien Saikle c'est nous : Jean Andreani et Alexis Mattei. Deux vieux amis passionnés de vélo même si notre métier, c'est le web. Jean est développeur, moi business developer et digital strategist. On a travaillé plusieurs années dans de grandes agences à Paris sur des sujets design, tech et e-commerce pour nos clients, puis on a quitté nos jobs pour lancer Saikle.

Il y a un an, ça faisait déjà quelques temps qu'on avait un pied de montage dans notre salon et qu'on faisait nos propres vélos, pour le plaisir. Après le 1er confinement, nos ami-es nous demandaient de leur trouver un vélo d'occasion, on passait souvent par les sites de petites annonces que tout le monde connaît. Et c'était l'enfer. Recherche compliquée, impossible d'avoir des informations fiables, on allait voir des vélos à perpète avec d'importantes sommes liquides en poche et on rentrait souvent sans acheter : vélos non conformes à l'annonce, vice-cachés à la pelle...

On s'est dit qu'il y avait quelque chose à faire pour structurer une économie circulaire du vélo qui apporte plus de garanties, aux acheteurs comme aux vendeurs. Il faut aussi dire qu'on est à fond sur l'économie circulaire et qu'on voulait soutenir les artisans et le petit commerce : c'était avec eux qu'on voulait travailler. L'idée nous paraissait évidente, il fallait inventer la première sélection de vélos restaurés par des experts vérifiés. On a d'abord échangé avec des chineurs et des vélocistes, pour comprendre quel était leur problème. On savait ce que notre idée apporterait aux acheteurs, mais c'était moins évident côté pros, qui tournaient à fond grâce au coup de pouce vélo. Ils nous ont rassuré sur l'intérêt que ça aurait pour eux, et on a rapidement réussi à embarquer des partenaires en soutien de l'initiative. On a bossé sur la marque, sur la conception du site et sur son développement : en trois mois et avec nos propres ressources Saikle était né... le site est en ligne depuis trois semaines, c'est tout frais !

Quels problèmes ou difficultés cherchez-vous à résoudre ?

Par où commencer... (rires). Côté acheteurs : la complexité, le manque d'accompagnement et l'absence de garantie qualité. C'est pour ça qu'on est très attentifs au savoir-faire de nos partenaires qui chinent, restaurent et vendent sur Saikle.fr, les "Resaiklers". On ne se précipite pas et on applique une charte qualité rigoureuse : qualité du sourcing, compétences techniques, passion et savoir-faire jusqu'à la relation client.

Il faut bien comprendre qu'en France, la culture vélo urbain "de masse" en est à ses débuts. Beaucoup d'acheteurs sont perdus. Quel vélo choisir ? Combien vaut un vélo de qualité ? Alors on a voulu proposer une expérience à la fois guidante et simplissime : ça commence par la sélection d'abord, on ne vend pas n'importe quel vélo, ce qui évite de perdre du temps lors de la recherche avec des vélos inintéressants.

La clarté et la transparence ensuite, avec la mise en avant des atouts et des imperfections des vélos en vente, la place importante laissée aux photos, mais aussi au travail fourni par le resaikler, pour que l'acheteur soit rassuré et comprenne parfaitement ce qu'il achète - à quel prix et pourquoi - avant même de l'essayer. Un live chat est disponible pour aider l'acheteur à s'orienter, on répond dans l'heure. On aime beaucoup cette partie du travail, le contact direct avec nos clients.

Les experts apprécient de pouvoir valoriser leurs vélos sur une plateforme qui met en avant leur travail et la beauté de l'objet sur un canal de vente digital spécialisé. Sur les sites de petites annonces classiques ils sont en concurrence directe avec des vélos de particuliers, et les acheteurs moins avertis ne font pas la différence. C'est pourtant de la passion, du savoir-faire et du temps que l'acheteur doit pouvoir évaluer et comprendre. La livraison express à tarif compétitif leur ouvre aussi un marché national, ce qui intéresse beaucoup de vélocistes qui cherchent à trouver des clients au delà de leur quartier.

On leur propose enfin des vélos à restaurer qui nous sont proposés par des particuliers, en sortie de cave ou de grenier. Ce service marche déjà très fort et nous permet d'être présent sur toutes les étapes de l'économie circulaire du vélo, et de palier à la pénurie actuelle. C'était un de nos objectifs.

Slogan Saikle

Quelles sont les spécificités de Saikle? quelle est sa valeur ajoutée par rapport aux autres sites de ventes de vélos d'occasion ?

Au delà des services et des fonctionnalités dont on s'est déjà parlé, on pense que c'est notre volonté de faire des vélos de seconde main des objets durables ET désirables qui fait de Saikle un site unique aujourd'hui. Beaucoup achètent encore des vélos d'occasion en cherchant à dépenser le moins possible, et en espérant que le vélo "fasse le taf". Derrière forcément, il y a de la déception et la frustration. On veut vraiment redonner de la valeur à ces objets et on croit que Saikle.fr sait déjà leur rendre hommage, même si on peut encore faire mieux. Là dessus on s'est beaucoup inspiré de ce que font Selency sur la brocante ou Backmarket sur les produits high-tech. Vous n'achetez pas de l'occasion classique, vous achetez un produit dont vous êtes fier, qui vous rend bien sûr le bon service mais auquel vous pouvez aussi vous attacher.

Au sein de l'équipe Velook, on trouve ça très cool votre proposition "14 jours d'essai ou remboursement". C'est probablement la première fois qu'on voit ça pour des vélos d'occasion. Comment vous est venue cette idée ?

Ravi que ça vous plaise ! Qu'on le veuille ou non, le vélo est un objet qui s'essaye. Les gens veulent "sentir" le vélo, être sûr qu'il sera bien leur compagnon idéal, et c'est normal. On fait déjà beaucoup pour que nos clients puissent se décider sur le site avec des photos de qualité et une information claire et transparente, mais rien ne remplace le contact avec le vélo. Alors on offre cette possibilité. Pour l'instant, on n'a que des clients satisfaits et aucun retour.

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Votre offre résout déjà pas mal de freins à l'achat d'un vélo d'occasion. Néanmoins, ils en restent peut-être encore. Quelles sont les solutions que vous pensez pouvoir encore apporter dans les prochains mois ou années ?

A l'évidence, ce qui freine beaucoup de clients à aller vers de beaux vélos de qualité, c'est encore le vol dans les grandes villes. Le budget reste une question importante pour les acheteurs quand ils se disent que le vélo pourrait être volé du jour au lendemain, ce qui les oblige à aller vers des vélos qui ne collent pas complètement à leurs désirs ou à leur usage. On a déjà pris contact avec des assureurs pour proposer des contrats adaptés au vélo restauré, en attendant que les pouvoirs publics se saissisent vraiment de la question, notamment à Paris.

On doit aussi pouvoir jouer un rôle sur la culture du vélo urbain, son économie circulaire et la connaissance que les clients ont de l'objet. On a plusieurs idées en tête, des challenges ou des masterclass avec nos Resaiklers pour apprendre à choisir son vélo, à l'entretenir ou l'upcycler...

Enfin, on travaille à "cracker" la question logistique. On a déjà fait beaucoup avec un deal exclusif qui nous permet de récupérer le vélo emballé chez le Resaikler, puis de le livrer en livraison express partout en France, à un prix raisonnable. On doit maintenant faire sauter la limite de format colis que nous imposent les transporteurs, et qui oblige les Resaiklers à démonter une ou deux roues avant envoi. C'est un frein important, on y travaille.

On est très proche de nos clients et on continue de recueillir leurs envies, leurs retours sur Saikle. Ce sont aussi des informations qu'on remonte au fil de l'eau à nos Resaiklers, pour les aider à proposer les bons vélos à la vente.

Quelques semaines après le lancement de Saikle, où en êtes-vous de vos objectifs ?

On a lancé il y a trois semaines, sans budget communication et en pleine vague de froid. On voulait des conditions "extrêmes" pour tester la qualité du concept et de l'expérience sur Saikle.fr. On a fait de premières ventes, plusieurs milliers de visiteurs uniques en bouche-à-oreille et on a de très bon retours de la communauté. On a aussi eu de premiers contacts avec des investisseurs intéressés par les mobilités douces et l'économie circulaire. Là encore, on ne se précipite pas, on continue d'échanger avec tout le monde pour savoir comment faire de Saikle.fr le site de référence sur le vélo de seconde main. On est au tout début de l'aventure.

Capture d'écran Saikle vélo occasion

Avec une croissance annoncée du secteur du cycle de plus de 20% et une pénurie redoutées de vélos neufs, comment vous projetez-vous dans les prochains mois ?

On se dit que le potentiel est immense mais que les défis le sont aussi. L'économie circulaire du vélo ne manque pas d'acteurs, mais peu de choses sont vraiment structurées. On veut pleinement participer au mouvement, aider à bâtir une culture partagée, les bonnes garanties pour l'ensemble de la communauté. Je crois que vous avez comptabilisé 36 plateformes qui ont jusqu'ici essayé de vendre des vélos de seconde main en ligne. Combien en reste-t-il aujourd'hui ? On est à la fois très ambitieux et très humbles.

Enfin, la question "top secrète" : en pleine pénurie, vos vélos viennent de quelle planète ?

Là, il faudra que vous mettiez vos meilleurs journalistes d'investigation sur le coup pour savoir. 


Bonus vidéo : 20 minutes de Fabrication d'un vélo (image sublime)


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