"La vélotech française" regroupe toutes les start-ups investies dans l'univers du vélo. Elles sont d'ailleurs très nombreuses au salon Vivatech 2019. A ce jour, il n'existe pas de liste complète et certifiée. Nous avions essayé d'en créer une première l'année dernière regroupant déjà 30 entreprises innovantes dans le secteur du vélo d'occasion.
Avec l'essor continu de la vente de vélo et notamment de vélos à assistance électrique (les chiffres 2018 ont encore été exceptionnels), de nombreuses entreprises de la vélotech tirent leur épingle du jeu. Elles voient leur nombre de clients ou d'utilisateurs exploser et surtout de plus en plus d'investisseurs s’intéresser à leur succès (ou promesse de croissance). Ces sociétés cherchent souvent de nouveaux marchés pour continuer de grandir, ce qui nécessite de nouveaux investissements comme des levées de fonds.
Pour les non-initiés, une levée de fonds est synonyme de collecte de fonds. Ce sont, d'après wikipedia, "tous les outils et méthodes de transactions financières qui font appel à un grand nombre de personnes pour financer un projet". Parmi ces méthodes, nous pouvons citer le financement participatif ou l'apport en capital de "business angels". Ces business angels sont des personnes physiques qui investissent une part de leur patrimoine dans une entreprise innovante à potentiel. Il arrive que de grandes entreprises investissent également une part de leur patrimoine, au titre de leur fond d'investissement pour l'innovation.
Chacun de nous, comme particulier et dans la limite des moyens dont nous disposons, nous pouvons investir dans une start-up de la vélotech, via le financement participatif en ligne (dès 1 euros) ou en investissant une part de son patrimoine pour prendre des participations dans ces entreprises innovantes du secteur de la mobilité et du vélo.
Sans prétendre être des experts de ce type de financement et en ayant bien conscience que tous ces investissement sont très risqués (la perte en capitale peut être totale), nous souhaitons partager avec vous les 5 critères principaux qui pourraient vous guider dans ce type d'investissement financier.
Pour savoir si la solution proposée par une Start-up "vélo" est réellement prometteuse, il ne suffit pas de se demander si nous sommes nous-mêmes de potentiels clients. Il convient de penser plus large et d'essayer d'objectiver autant que possible l'impact du produit proposé par ces jeunes entreprises. Voici trois questions auxquelles les dirigeants de ces entreprises de la vélotech doivent être capables de répondre :
Si les réponses à ces trois réponses vous ont convaincu, passez au point suivant.
Une bonne idée n'est jamais suffisante. Il faut toujours une équipe pour la porter. Néanmoins, il n'est pas facile d'identifier si une équipe a les épaules assez solides ou si elle est assez soudée pour pouvoir faire face aux aléas de tout projet. Également, cette équipe est-elle suffisamment bien organisée pour atteindre son but sans s'interdire de pivoter si la situation l'impose? La vraie question à se poser est donc de savoir si on peut faire confiance aux dirigeants de ces Start-ups et à leurs salariés. Peux-t-on réellement confier notre argent à ces inconnus malgré notre passion commune du vélo ? Pour le savoir, nous vous suggérons de rechercher les réponses aux quatre questions ci-dessous, en interrogeant directement l'équipe concernée ou les partenaires qui les accompagnent :
Reid Hoffman, co-fondateur de Linkedin (célèbre réseau social professionnel) a une citation qui résume parfaitement la bonne manière de lancer un produit : "Si vous n'avez pas honte de votre produit, c'est que vous l'avez sorti trop tard". Pour une jeune entreprise, chaque euro doit être utilisé à bon escient. Il arrive trop souvent que de supers fonctionnalités soient développées pendant des mois, pour se rendre compte à la fin que seule la moitié est réellement utilisée. Le temps passé par les équipes et l'argent investit pour les fonctionnalités non-utilisées sont du gaspillage. Ce type de risque est à réduire au maximum. C'est pourquoi, il vaut mieux lancer son produit rapidement (même non terminé) sur un tout petit périmètre afin d'enregistrer des enseignements à forte valeur ajouté. L'amélioration continue est garante de plus d'efficacité, notamment économique, que le suivi d'un plan.
Pour vous faire une idée du niveau de maturité de l'entreprise à financer, nous vous recommandons de vous poser les trois questions suivantes :
Ce quatrième critère est lié au précédent. Au regard de la concurrence mondiale, les entreprises qui réussissent le mieux sont celles qui font le pari de suivre les avis de leurs utilisateurs. Elles vont même au-delà, elles associent les utilisateurs à chaque étape de conception du produit. Si les sondages en ligne sont de plus en plus récurrents sur des sujets très divers, les start-ups qui prennent le temps d'écouter et d'observer leurs utilisateurs rencontrent moins "d'accident industriel". L'investissement dans le "design UX", ou design de l'expérience, est un choix stratégique qu'il n'est plus possible d'éviter. Nous n'investirons jamais dans une entreprise du secteur du vélo dont les dirigeants auraient l'arrogance de penser qu'ils savent mieux que leurs utilisateurs ce dont ils ont besoin. Voici deux questions à poser pour vous permettre d'avoir un avis sur ce quatrième critère :
Ils existent de très nombreux modèles économiques, parfois très complexes. Ils peuvent représenter en soi des innovations permettant à des startup de décoller. Pour investir, il convient néanmoins de comprendre celui de l'entreprise dans laquelle vous souhaitez investir. En outre, il ne faut pas s'interdire d'interroger les dirigeants sur leur plan B en cas d'évènements déséquilibrant leur projection. Ces trois dernières questions devraient pouvoir vous y aider :
Pour investir dans une entreprise innovante du secteur du vélo, nous recommandons :
Enfin, avant tout investissement dans des placements à risques renseignez-vous sur le site de l'Autorité des marchés financiers.
INFORMATION : L’investissement dans des sociétés non cotées comporte des risques spécifiques : risque de perte totale ou partielle du capital investi; risque d’illiquidité : la revente des titres n’est pas garantie, elle peut être incertaine, partielle, voire impossible; le retour sur investissement dépend de la réussite du projet financé. Les informations ci-dessus ne sont pas des recommandations d'investissement.
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